Pourquoi c'est important ?
Les bactéries hébergées dans notre corps pèsent 2 kg (contre seulement 1,5 kg pour notre cerveau !) et sont, numériquement, dix fois plus nombreuses que nos cellules !
Leurs bienfaits sont multiples :
Une bonne flore sécrète la bonne quantité de propionate, la substance qui permet à notre intestin de communiquer avec notre cerveau et de lui crier : « Stop, j’ai assez mangé ! »
Ce même propionate influe sur la vitesse de notre vidange gastrique ; c’est-à-dire la vitesse à laquelle notre estomac envoie les aliments digérés vers l’intestin pour qu’ils soient envoyés dans notre sang afin de nourrir nos cellules.
Notez bien ce point, car il est extrêmement important mais très peu connu : vous avez déjà compris l’enjeu énorme qui se joue là : une mauvaise flore n’envoie pas assez de propionate au cerveau.
L’appétit se dérègle. On mange trop. L’estomac se vide trop vite et le taux de sucre dans le sang s’envole. À long terme, c’est l’obésité, le diabète, les maladies métaboliques.
Cela peut expliquer pourquoi implanter la flore intestinale d’une personne saine à une personne obèse lui permet de maigrir.
Les bactéries du côlon émettent de l’acide butyrique, un carburant qui nourrit les cellules formant la paroi du côlon (colonocytes). C’est une fonction essentielle pour la santé, car une paroi du côlon, bien nourrie, est une paroi qui protège efficacement contre les bactéries endotoxines, les polluants, les aliments insuffisamment digérés, qui risqueraient de passer dans le sang et de déclencher des réactions inflammatoires et auto-immunes (le gluten, par exemple).
Elles contribuent à synthétiser la vitamine K, cette vitamine connue pour son rôle dans la coagulation du sang et aussi très importante pour protéger le système cardio-vasculaire. Un bon statut en vitamine K est associé à une baisse significative de mortalité toutes causes confondues.
Elles améliorent l’absorption des minéraux, en particulier du calcium et du magnésium, et en particulier encore du calcium présent dans les végétaux et qui, de ce fait, est bien mieux absorbé que le calcium des produits laitiers, qui n’est absorbé qu’à 30 % maximum
Mauvaise flore ? Mauvaises nouvelles…
Réciproquement, une flore intestinale mal nourrie et déséquilibrée aura de multiples effets néfastes, qui iront bien au-delà des effets visibles d’une mauvaise digestion.
Les bactéries et champignons qui prolifèrent dans une flore malsaine détruisent les rares et précieux acides aminés que sont le tryptophane et la tyrosine.
« Le tryptophane, qui est déjà l’acide aminé le plus rare de tous, est essentiel dans la production du nicotinamide (vitamine PP ou B3), un élément clé des défenses hormétiques contre de nombreux stress. Elle est la vitamine la plus importante dans la maintenance d’une longévité en bonne santé. […] Mais le tryptophane est aussi dans le cerveau l’élément à partir duquel nous fabriquons des neurotransmetteurs importants : la Sérotonine (frein des pulsions), et la mélatonine (chef d’orchestre de la chronobiologie), essentielle à un sommeil réparateur.
Quant à la tyrosine, c’est le précurseur de la dopamine et de la noradrénaline, deux neurotransmetteurs essentiels pour l’attention, la combativité et l’humeur.
Autrement dit, mal nourrir notre flore peut avoir pour effet d’altérer nos facultés intellectuelles, la maîtrise de nos pulsions et cela tout en augmentant le risque de contracter de nombreuses maladies ! », explique le Dr Jean-Paul Curtay dans le Dossier de Santé & Nutrition de janvier 2017 intitulé : « Soyez le bon jardinier de votre flore intestinale, c’est vital ! »
https://www.santenatureinnovation.com/mangez-plus-de-prebiotiques/